Basé sur le rapport annuel de la FEVAD (Fédération du E-commerce et de la Vente A Distance) sur l’état du marché du e-commerce (source), voici quelques statistiques sur les sites internet, extraites des chiffres de 2022 (publiés en 2023). Un article à lire jusqu’au bout pour comprendre, si vous avez un projet de création de site web, comment éviter de faire partie des sites e-commerce non rentables et pourquoi il est important de vous faire accompagner si vous n’êtes pas vous-même expert d’internet.
Un marché du e-commerce en croissance constante
- La France est le 2ème pays européen du e-commerce, derrière le Royaume-Uni et devant l’Allemagne.
- Le marché du e-commerce français représente 147 Mds d’euros, avec une croissance de 13,8% en 2022 par rapport à 2021. En 2016, ce marché était de 65 Mds: il a donc augmenté de 130% en 6 ans.
- NB: la définition du terme « e-commerce » retenue par la FEVAD intègre les sites de ventes de marchandises et les sites de vente de services en ligne.
- Sur ces 147 Mds de chiffre d’affaires 2022, ce sont les services qui représentent la plus grande part: les produits (ventes de marchandises en ligne) pèsent 62 Mds (soit 42%) -une part en stagnation ces dernières années- et les services (tourisme, transport, loisirs…) 85 Mds (soit 58%).
Un marché propre au e-commerce ou (en partie) un transfert ?
- Une analyse additionnelle serait néanmoins à faire pour pouvoir pondérer ces chiffres. En effet il faudrait pouvoir distinguer, dans le chiffre d’affaire e-commerce, ce qui relève d’une réelle augmentation du marché e-commerce, d’une part, de ce qui découle, d’autre part, d’une simple digitalisation d’un service déjà existant, en soi inchangé. A titre d’exemple de ce dernier point, lorsque vous souscrivez désormais en ligne l’adhésion à votre club de sport, au lieu d’envoyer un chèque, il n’y a pas de réel nouveau marché e-commerce, mais simplement un transfert, via la numérisation de votre adhésion. Et les exemples de ce type sont évidemment nombreux.
Part du e-commerce dans le commerce:
Le commerce en magasins physiques est néanmoins loin d’être détrôné puisque le part des ventes internet de produits est estimé à 12,5% du commerce de détail. Ce qui, formulé à l’inverse, signifie que les français achètent « encore » 87,5% de leurs produits dans des magasins: l’humain a encore de beaux jours devant lui.
Par ailleurs du point de vue du vendeur d’un produit, on peut rappeler que, certes, internet présente des avantages importants:
- pas de loyers (et le prix des hébergements de site est dérisoire), des coûts de main d’œuvre moindre
- pas d’intermédiaires dans le circuit de vente (les taux de commission des marketplace sont sans commune mesure avec les commissions pratiqués en magasins)
…mais internet a des inconvénients aussi notamment:
- le taux de rebond sur internet est, en moyenne de [40-60]% -disons 50% donc-. Ce qui signifie qu’un visiteur sur deux repart d’un site internet lambda sans avoir changé de page. Imaginez la transposition « in real life »: un magasin où la moitié des visiteurs passeraient la tête par la porte, observerait l’intérieur un moment et refermerait la porte en partant (« et puis non finalement… »), sans même s’être intéressé à un seul objet vendu: ce serait curieux, non ? Pourtant c’est ce qui se passe tous les jours sur tous les sites internet de France et de Navarre: l’internaute est extrêmement volatile et puisqu’il peut lancer une large consultation, sans quitter son fauteuil, avant d’acheter une paire de chaussures, il le fait !
- un taux de conversion moyen de 2% (contre 40/50% en magasin): sur 100 personnes qui visitent un site internet, seuls 2 (en moyenne) vont in fine acheter quelque chose. A contrario, entre 40 et 50% (selon les études) de ceux qui entrent dans un magasin physique en ressortent avec un achat.
En conclusion, e-commerce et magasin physique sont complémentaires: le web-to-store (ceux qui consultent vos produits en ligne avant d’aller les acheter sur place) en est une illustration.
E-commerce: quelques chiffres significatifs
- Combien de français achètent sur internet ?
42 Millions de français, soit 80% des internautes. Pourquoi seulement 80 % ? La crainte du paiement en ligne est un frein encore pour beaucoup de gens, même si le système bancaire français est l’un des plus sécurisé. Certains ont sans doute fait le calcul également: si 42 Millions=80% des internautes, il y a donc 52 Millions d’internautes en France (seulement), une proportion qui sera sans doute amenée à progresser encore dans la décennie qui vient.
- Combien les français achètent-ils à chaque achat ?
Leur panier moyen est de 65€.
- Combien d’achats en ligne font-ils par an ?
Les français font 54 achats par an, en moyenne, soit un peu plus d’un achat par semaine.
- Combien y a t-il de sites e-commerce français en 2022 ?
Il y a 207 000 sites de e-commerce français en 2022. A titre comparatif, ils étaient 48 650 en 2008: leur nombre a donc quadruplé en moins de 15 ans.
- Combien de chiffre d’affaires font les sites internet en France ?
Sans trop de surprise les « mastodontes » (au premier rang desquels Amazon, LeBonCoin, CDiscount, Fnac et Vinted), qui représentent 1,1% du nombre de sites, réalisent 76% du chiffre d’affaires total (plus de 10M€/an chacun). La très grande majorité des sites (69,9% d’entre eux) réalisent, eux, moins de 100 000 € de CA/an et leur CA additionné représente 1,2% du marché.
Quelle est la part du M-commerce (achat sur mobile) ?
La part des ventes sur Smartphones et tablettes représentait 20% du total des ventes en 2015. Cette part du M-commerce représente désormais 49% du total,en 2022. Avoir un site responsive (étudié pour la navigation mobile) ou non est une question qui ne se pose définitivement plus.
On peut néanmoins remarquer que cette part du M-commerce est très inférieure à la part de temps passé par les internautes sur mobile et tablette, qui est désormais de 85%: les achats sont, en proportion du trafic, d’avantage faits sur les ordinateurs 👇.
Qu'en est-il de la rentabilité des sites internet ?
Sur ce sujet, il y a:
- une bonne nouvelle: 72% des sites de ventes de produits sont rentables (55%) ou à l’équilibre (17%).
- …et une mauvaise nouvelle : le corolaire du schéma qui précède c’est également qu’hélas 28% de ces sites ne sont pas rentables.
Quelles précautions prendre avant de se lancer sur internet ?
Se former
Trop d’entrepreneurs se lancent sur internet sans prendre le temps de se former à internet et ses spécificités, ce qui est une erreur majeure parce que le fonctionnement d’internet est vraiment très spécifique et qu’il est capital d’en comprendre les principes fondamentaux.
Pourtant créer un site web ne s’improvise pas et se former a minima est capital: notre formation « overview web en mode « Rafale » permet, en 2,5 h, de faire un bon tour d’horizon, sans prérequis.
Faire une étude d’opportunité:
Avant de contacter un prestataire pour réaliser un projet internet, mieux vaut prendre le temps de réaliser une étude d’opportunité, étape qui devrait être l’étape zéro de tout projet web.
Réaliser pour vous cette étude d’opportunité est, typiquement, le rôle d’un(e) Assistant(e) Maîtrise d’Ouvrage qui peut vous accompagner, de façon neutre, dans toutes les étapes de votre projet web, en commençant par la réalisation essentielle de cette étude d’opportunité.
N’hésitez pas à nous contacter pour bénéficier d’un audit flash offert de votre stratégie digitale.
Blandine Damour
Chef de projet web, AMOA
Article écrit par une intelligence 100% humaine
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